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J’y crois encore... malgré tout
17 août 2020

Vous n’avez pas le droit d’être heureuse, Madame L...

Cette phrase résonne et raisonne en moi. Aurais-je tendance à l’auto-sabotage ? Ou bien dois-je y voir un signe troublant que tout débloque dans ma relation ?

J’ avais réagi au quart de tour «  mais si, j’ai le droit d’ être heureuse ». Pourquoi est - ce que je me retrouve totalement inquiète ? Mon prétendant est définitivement caractériel. Une vraie soupe au lait que tout fait peter au quart de tour. Agressif, hargneux, teigneux, il peut être insupportable, détestable et méprisant. Puis, forcément, il y a de délicieux instants partagés. Avec lui, pas de gris, c’est tout blanc ou tout noir. Mais le gris commence à attaquer la relation. Et les bleus, comme des cicatrices, s’installent peu à peu. Il n’y a pas de coups, non, pas physiques. Mais, l’appréhension de la crise induit un comportement sous contrôle.

J’avais entrevu à ses cotés une possibilité de vie agréable et harmonieuse. Je vois le doute poindre. S’immiscer petit à petit. La désillusion a pris place avec à ses cotés déception, frustrations et contrariétés.

Je bordaille la soixantaine. J’aurais tant aimé vivre une relation harmonieuse, joyeuse et équilibrée. C’est tout l’inverse. Je n’ai pas de bol. Mes amies m’avaient prévenue.

Hier, c’est ma fille qui charge. L’enfant est « inculte ». A chaque fin de phrase, elle fait répéter : «  tu peux mettre le couvert ? » - «  Le couvert ? » ou encore « prépare ton cartable » - «  mon cartable ? ». Ça lui est insupportable. Et elle ne me dit jamais « bonjour » « merci » ou « au revoir ». Pourtant, moi je suis la fille la plus polie du monde.

La belle affaire ! 

Elle n’a aucune culture générale. Sa fille tient des raisonnements dignes d’un adulte. La mienne est inculte. Ça blesse, ce n’est pas nécessaire. Ça éloigne. Ça pourrit la relation. Oui, elle pose des questions, ça veut aussi dire qu’elle s’intéresse.

J’aime ma fille. Et, j’en suis à 2 divorces et une bonne trentaine d’enterrements (je parle ici de relations à la con). Alors, je me méfie. Qu’est-ce qui m’attend encore auprès d’un tel psychopathe de la relation ?

Should I stay or should I go ? Mon coeur souffre et saigne à nouveau. J’aspire à la sérénité comme tout le monde. Ce n’est pas le cas actuellement.

 Hier soir, je suis allée engueuler une voisine dont le chien aboie sans cesse. Ça ne me ressemble pas. J’ai vite discuté aimablement mais je me suis surprise.  Drôle de réaction de ma part. Toutefois, nuit sans aboiement.

Ma question est : suis-je l’auteur de ces échecs relationnels à répétition ? Sont-ce mes choix qui chient ? Est-ce mon comportement qui favorise l’agacement de cet homme ? Le peu de confiance en moi laisse s’installer cette situation, c’est certain. Pour autant, je ne laisse pas les choses se faire et je bataille ferme...

 Et ce matin, je me réveille. Qu’attendre de cette nouvelle journée ?




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